Certaines personnes créent elles-même leur malheur en s’imposant des règles qui nuisent fortement à leur bien-être.
Voici un florilège de celles-ci :
- Pour être heureux, je dois réussir dans tout ce que j’entreprends.
- Pour être heureux, je dois être accepté (aimé, admiré) tout le temps et par tout le monde.
- Si je ne suis pas le premier, je ne vaux rien.
- C’est formidable d’être populaire, célèbre, chanceux ; il est insupportable de ne pas être reconnu ou ordinaire.
- Si je fais une erreur, cela veut dire que je suis incapable.
- Ma valeur personnelle dépend de ce que les autres pensent de moi.
- Je ne peux vivre sans amour. Si mon épouse (ou mon amoureux, ou un parent, un enfant) ne m’aime pas, je ne vaux rien.
- Si quelqu’un n’est pas d’accord avec moi, cela signifie qu’il ne m’aime pas.
- Si je ne profite pas de toute occasion pour progresser, je le regretterai plus tard.
A cela, nous pouvons aussi ajouter un autre ensemble de règles que nous nommerons « la tyrannie des il faut que ».
- Je dois être l’exemple même de la générosité, du respect, de la dignité, du courage, de l’altruisme.
- Je dois être : un amoureux, un ami, un parent, un professeur, un étudiant, une épouse, parfaits.
- Je dois pouvoir supporter n’importe quelle épreuve avec sérénité.
- Je dois être capable de trouver rapidement une solution à tout problème.
- Je ne dois jamais me sentir atteint : en toute circonstance, je dois me montrer heureux et serein.
- Je dois tout connaitre, tout comprendre et tout prévoir.
- Je dois toujours être spontané ; je dois toujours contrôler mes sentiments.
- Je dois toujours m’affirmer, tout en ne blessant jamais personne.
- Je ne dois jamais être malade ou me sentir fatigué.
- Je dois toujours être au maximum de l’efficacité.
D’après La thérapie cognitive et les troubles émotionnels, Aaron T. BECK, éd. de Boeck, 2010
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