Comprendre les biais cognitifsNous aimons croire que nos décisions professionnelles sont rationnelles et basées sur une analyse objective des faits. Pourtant, notre cerveau fonctionne autrement : il prend des raccourcis mentaux pour traiter rapidement une masse d’informations colossale. Ces raccourcis, appelés biais cognitifs, influencent nos choix sans que nous en ayons conscience.
Si certains biais nous aident à réagir vite, d’autres nous trompent et nous enferment dans des schémas de pensée limitants. Dans le cadre de l’orientation professionnelle, du recrutement ou de la reconversion, ces biais peuvent nous empêcher d’explorer des opportunités ou de prendre les bonnes décisions.

Voyons comment ces pièges mentaux fonctionnent et comment les contourner pour reprendre le contrôle sur nos choix professionnels.

Les biais cognitifs : des mécanismes inconscients mais puissants

Les biais cognitifs sont des distorsions systématiques de notre perception et de notre raisonnement. Ils nous permettent de gagner du temps et de l’énergie mentale, mais au prix d’erreurs fréquentes.

  • Ils proviennent de notre évolution : nos ancêtres devaient réagir rapidement pour survivre. Mieux valait fuir immédiatement en entendant un bruit suspect plutôt que d’analyser rationnellement la situation.
  • Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où la prise de décision est plus complexe et ces automatismes nous induisent souvent en erreur.
  • Ils influencent nos choix professionnels, nos jugements sur les autres et nos décisions en entreprise, sans que nous en ayons conscience.

Les biais cognitifs qui affectent nos décisions professionnelles

Certains biais sont particulièrement impactants dans la gestion de carrière. Voici quelques exemples concrets :

  1. Le biais de confirmation : voir uniquement ce qui conforte nos croyances
    Nous avons tendance à chercher et privilégier les informations qui valident nos opinions, en ignorant celles qui les contredisent.
    Exemple : Un salarié qui pense qu’il n’a « aucune chance » d’obtenir une promotion verra uniquement les échecs passés et négligera les signes positifs.
    ✅ Comment l’éviter ? Remettez vos certitudes en question et exposez-vous à des avis contradictoires. Un accompagnement extérieur (bilan de compétences, coaching) peut vous aider à élargir votre perspective.
  2. Le biais de statu quo : la peur du changement
    Nous préférons rester dans une situation connue, même si elle est insatisfaisante, plutôt que de prendre le risque d’un changement.
    Exemple : Un salarié qui rêve de se reconvertir repousse son projet pendant des années par peur de l’inconnu.
    ✅ Comment l’éviter ? Remplacez l’angoisse du changement par une approche progressive et structurée. Identifier ses compétences transférables et tester de nouvelles pistes en douceur permet d’avancer en confiance.
  3. Le biais d’ancrage : la première impression influence tout
    Nous donnons un poids excessif à la première information reçue, ce qui influence ensuite toute notre réflexion.
    Exemple : Lors d’une offre d’emploi, si le premier salaire proposé est inférieur à vos attentes, vous pourriez accepter un compromis moins favorable en pensant qu’il n’y a pas mieux ailleurs.
    ✅ Comment l’éviter ? Comparez plusieurs options avant de trancher et interrogez-vous sur ce qui constitue une vraie référence objective.
  4. Le biais de disponibilité : ce qui est facile à se rappeler paraît plus fréquent
    Nous jugeons souvent la probabilité d’un événement en fonction de la facilité avec laquelle nous nous en rappelons.
    Exemple : Après avoir entendu parler de plusieurs licenciements dans son secteur, un salarié peut surestimer son propre risque de perdre son emploi, même si son entreprise est stable.
    ✅ Comment l’éviter ? Vérifiez toujours les données réelles avant de tirer des conclusions hâtives.
  5. L’effet de halo : une impression générale qui fausse notre jugement
    Une caractéristique marquante (positive ou négative) biaisera notre perception globale d’une personne ou d’une situation.
    Exemple : Un candidat charismatique lors d’un entretien d’embauche sera perçu comme plus compétent, même si son expérience est inférieure à celle d’un autre postulant plus réservé.
    ✅ Comment l’éviter ? Basez vos décisions sur des critères objectifs et quantifiables, plutôt que sur des ressentis immédiats.

Pourquoi ces biais sont-ils si puissants ?

Notre cerveau cherche avant tout à économiser de l’énergie. Prendre du recul et analyser chaque situation en détail demande un effort considérable.
De plus, notre environnement renforce ces biais :

  • Les réseaux sociaux et les algorithmes nous enferment dans des bulles d’information qui confortent nos opinions.
  • Nos habitudes nous poussent à fonctionner en mode automatique.
  • Nos émotions influencent fortement nos décisions, même si nous pensons être rationnels.

Comment limiter l’impact des biais cognitifs ?

  1. Prendre conscience de leur existence
    Posez-vous ces questions avant de prendre une décision :
    – Suis-je influencé par ma première impression ? (biais d’ancrage)
    – Ai-je cherché des avis contraires aux miens ? (biais de confirmation)
    – Suis-je en train de choisir la facilité plutôt que la meilleure option ? (biais de statu quo)
  2. Multiplier les perspectives
    Écoutez des avis divergents, confrontez vos idées et cherchez des données objectives avant de vous positionner.
  3. Ralentir la prise de décision
    – Ne prenez pas de décision sous le coup de l’émotion.
    – Évaluez rationnellement les pour et les contre.
    – Imaginez que vous conseillez un ami dans la même situation.
  4. Développer sa pensée critique
    Apprenez à douter intelligemment en posant des questions ouvertes :
    – Sur quelles preuves concrètes je me base ?
    – Quelles pourraient être les failles de mon raisonnement ?
    – Quels autres scénarios sont envisageables ?

L’impact des biais cognitifs en accompagnement professionnel

En coaching ou en bilan de compétences, prendre conscience de ses biais permet de faire des choix plus éclairés. Un accompagnement peut aider à :

  • Dépasser les peurs et résistances au changement.
  • Identifier les croyances limitantes qui freinent une évolution professionnelle.
  • Prendre des décisions en s’appuyant sur des faits et non des impressions trompeuses.

Conclusion : Mieux décider en maîtrisant ses biais cognitifs

Les biais cognitifs font partie de notre quotidien, mais ils ne sont pas une fatalité. En développant notre esprit critique et en apprenant à prendre du recul, nous pouvons éviter de nous laisser piéger et prendre des décisions plus justes.

Chez Praxis, nous vous aidons à dépasser ces automatismes mentaux pour construire un projet professionnel aligné avec vos réelles aspirations.

Vous voulez en parler ? Contactez-nous et avançons ensemble vers un avenir plus clair.

 

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